CONFERENCE

                           ***

"Histoire et architecture des gares parisiennes"

par Stéphane Barbillon - le 11 octobre 2025-

​

  Contraints de permuter le sujet de notre première conférence de la saison 2025-2026, nous avons eu le plaisir de vous proposer un sujet de rentrée qui vous a assurément remis sur les rails : "l'histoire et l'architecture des gares parisiennes" !

 

  A l'origine, des capitaux, trois investisseurs Rothschild, Pereire et Laffitte, des projets de bâtiments atypiques et bien sûr... des disputes sans fin autour des achats de parcelles, des expropriations, du coût et du choix des matériaux de construction (métal essentiellement).

Il fallait faire "nouveau" pour ces gares, ces halles, ces passerelles... Du jamais vu !

​

  ​La gare Saint-Lazare, fondée en 1843, est l'héritière directe du premier embarcadère parisien, inauguré en 1837 à l'emplacement actuel de la Place de l'Europe. Cet embarcadère marquait le point de départ de la première ligne de chemin de fer parisienne pour voyageurs, reliant la capitale à Saint-Germain-en-Laye.

Du 9 puis 25 puis 50 km/h, un exploit au 19ème siècle et un appel du large, cap à l'Ouest, direction le port du Havre, l'Atlantique, l'Amérique !

​

 Depuis 1843, six grandes gares ont poussé dans Paris. Leurs promoteurs les ont conçues comme de nouvelles cathédrales, des théâtres immenses où chaque jour se relaient, toujours plus nombreux, des milliers de figurants, les usagers du train.

​Elles sont devenues, ces gares, au fil du temps, des espaces de civilisation, avec leurs propres règles.

L'homme a décidé d'y être maître de l'espace et du temps : création d'une police des gares, omniprésence d'une horloge ou d'une accumulation d'horloges (Pierre Fernandez Armand - 1985- gare St-Lazare), d'oeuvres de peintres - Victor Vasarely, Albert Herter - et de sculpteurs connus dont Emile Peynot (né à Villeneuve/ Yonne) symbolisant la ville de Marseille, en façade de la gare de Lyon, par exemple.

 

S'y ajoute l'inspiration que ces gares ont provoqué chez Claude Monet, Camille Pissaro, Pierre Chabot...Et que dire de la gare d'Orsay, si peu utilisée comme telle, mais devenue en 1977 le musée d'Orsay, avec visuellement, étonnamment, peu de différences structurelles mais encore fallait-il y penser !

​

​

​

​

​

​